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"L'errance, terme à la fois explicite et vague, est d'ordinaire associée au mouvement, et singulièrement à la marche, à l'idée d'égarement, à la perte de soi-même. Pourtant, le problème principal de l'errance n'est rien d'autre que celui du lieu acceptable.

L'errant en quête du lieu acceptable se situe dans un espace très particulier, l'espace intermédiaire. A l'espace intermédiaire correspond en fait un temps intermédiaire, une temporalité que l'on pourrait qualifier de flottante. Ce temps flottant est le temps du regard sur l'histoire, où l'errant s'interroge sur le passé en même temps qu'il réfléchit sur son futur proche.

L'errant s'efface, devient silencieux, il se livre à l'expérience du monde, c'est pourquoi il ne peut y avoir d'errance immobile.

Les lieux semblent se ressembler de plus en plus, tout est partout en même temps, la singularité s'efface au profit d'une globalisation, non plus celle des lieux, mais celle de tous les lieux.

L'errance est certainement l'histoire d'une totalité recherchée. Car l'errance n'est ni le voyage, ni la promenade mais bien : Qu'est-ce que je fais là ?" Alexandre Laumonier

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